De lignes de failles en lignes de force, l'art de la résilience…

Kintsugi, l’art et les cicatrices : souligner le vécu. Les cicatrices comme témoins des épreuves traversées

Sarkis et l'art du Kintsugi

©Pauline Simons / Sarkis

L’art du Kintsugi, ou l’art de souligner les cicatrices

L’art du Kintsugi souligne les cicatrices d’un objet cassé avec de l’or. Les failles deviennent témoins de l’histoire de l’objet brisé. Elles disent son vécu, et témoignent de ses souffrances… Mais aussi de sa résurrection. L’objet réparé avec des lignes d’or pur devient magnifié par ses épreuves. Encore plus beau, encore plus fort qu’avant d’avoir été brisé…


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Vous êtes venu, vous avez vécu, vous avez vaincu


L’art comme thérapie de la réparation

C’est une magnifique métaphore de la résilience. Nos épreuves nous renforcent… Le fameux « Ce qui ne tue pas me rend plus fort » de Nietzsche. De nombreux artistes se sont emparé de cette métaphore, et du thème de la résilience à travers les cicatrices. Au lieu de les cacher, ils les soulignent. L’art devient art-thérapie.

En voici quelques exemples, inspirés pour certains directement de l’art du Kintsugi.


Kader Attia, lart et la réparation

Cet artiste a mis le thème de la réparation et des cicatrices au coeur de son oeuvre.

L'art de Kader Attia, sur les cicatrices et la réparation

© Haupt & Binder / Kader Attia

«Les sociétés extra-occidentales ont un autre rapport à la réparation. Elle ne doit pas effacer la blessure» témoigne Kader Attia.


Hélène Gugenheim : de la blessure à la guérison

Cette artiste recouvre de feuille d’or les cicatrices des personnes qui ont souffert, pour les soutenir dans leur processus de guérison.

Hélène Gugenheim est une artiste qui travaille sur les cicatrices recouvertes d'or, à la manière d'un kintsugi vivant

© Florent Mulot – Hélène Gugenheim

« Quand j’ai vu la cicatrice de Marie, j’ai vu un mélange de force et de fragilité. Je n’ai pas seulement vu la blessure, mais la guérison. À un moment ou à un autre, on est blessé : sur la peau, dans le cœur… On doit faire avec. Et on ne continue pas de la même manière qu’on le faisait : on doit trouver une nouvelle manière d’avancer. «  indique Hélène Gugenheim


Becka Regan : le Kintsugi comme support de guérison

Becka Regan est une talentueuse photographe qui s’inspire de l’art du Kintsugi pour souligner les cicatrices des personnes qu’elle photographie. Les corps sont ainsi magnifiés, porteurs de leur histoire…

Becka Regan, kintsugi, l'art de la guérison

© Becka Regan

« Je suis stupéfaite de voir combien de personnes m’ont offert leur corps accompagné de cette phrase : « Je ne suis pas sûre que cela soit important, mais… » Bien sûr que vous êtes important. Il y a des personnes qui m’ont dit que leurs cicatrices étaient insignifiantes ou minimes en comparaison avec celles des autres. Je veux que vous le sachiez : vous êtes important ! Vous êtes important ! Vous êtes important ! » explique Becka Regan


Flavia Carvalho : le tatouage qui embellit les cicatrices

En proposant aux femmes ayant subi des violences domestiques ou des cancers du sein de magnifier leurs cicatrices avec des tatouages, le tatouage devient art-thérapie…

Le tatouage thérapeutique, dans l'esprit Kintsugi...

© Flavia Carvalho

« C’est merveilleux de voir à quel point leur relation à leur corps change après qu’elles aient le tatouage. J’en suis beaucoup sur Facebook, et je vois combien, après avoir eu honte de leur corps scarifié, ellles postent maintenant des photos en robes, et elles ont l’air heureuses, changées. C’est transformateur. » indique Flavia Carvalho.


Sarkis : le Kintsugi comme source d’inspiration

Sarkis met le Kintsugi au coeur de sa création, à travers différents médiums : tableaux, objets, meubles, céramiques… qu’il transcende avec sa vision.

Sarkis et l'art du Kintsugi

©Pauline Simons / Sarkis

« Je suis fasciné par cette technique japonaise appelée « Kintsugi » du 16ème siècle. J’ai travaillé comme un calligraphe de façon très concentré et les pièces sont sorties d’un seul jet, comme une fulgurance. » explique Sarkis.


Lyzz Gomboc : souligner ce qui est négligé…

Cette artiste multi-supports a invité le Kintsugi à travers son oeuvre, pour souligner ce qui n’est pas toujours mis en valeur, en particulier les défauts et les souffrances…

L'art comme exutoire des souffrances

© Lyzz Gomboc

« J’aime faire de l’art qui donne à réfléchir. J’aime faire de l’art qui fait ressentir des choses aux personnes. J’aime faire de l’art qui intrigue et qui interroge. L’art me rend heureuse. » explique Lyzz Gomdoc


Philippe Buil : la délicatesse de la cicatrice

Cet artiste travaille une dentelle de bronze qu’il associe à la force de guérison de l’or, soulignant les cicatrices de ses délicats bustes de femmes.

Une sculpture de Philippe Buil, dans la tendance du Kintsugi

© Philippe Buil – Belisama – EDEN


Billie Bond : parfaite imperfection : l’art de la guérison

Inspiré par l’art du Kintsugi, l’artiste Billie Bond explore la fragilité et la résilience à travers la beauté des cicatrices de ses oeuvres.

Billie Bond explore l'art de la guérison

© Billie Bond

« Le Kintsugi rend l’objet encore plus beau qu’avant – enrichi de son expérience. » explique Billie Bond.


Kintsugi, l’art de la résilience

Si le sujet du Kintsugi vous attire et vous intrigue, nous vous invitons à consulter l’ouvrage de Céline Santini, intitulé « Kintsugi, l’art de la résilience » aux Editions First.

Kintsugi, l'art de la résilience. Céline Santini, éditions First, 2018


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